La Rochejacquelin
https://platform.twitter.com/widgets.jsLe 6 juillet 1833, le peintre Pierre-Narcisse Guérin meurt peu après son arrivée à Rome. Peintre néoclassique, il est l'auteur des portraits des frères Henri et Louis La Rochejaquelein, généraux vendéens, commandés en 1816 par Louis XVIII (Henri achevé en 1817 et Louis en 1819). pic.twitter.com/y0H4D2hR4y
— Petit Lay (@Petit_Lay) July 6, 2024
En 1816 Henri de La Rochejacquelin est mort depuis 22 ans et son frère Henri depuis 1 an.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_de_La_Rochejaquelein

Par Pierre-Narcisse Guérin — https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/pierre-narcisse-guerin_henri-duverger-comte-de-la-rochejaquelein-1772-1794-general-vendeen_huile-sur-toile_1817, Domaine public, Lien
« Les restes de Monsieur Henri sont exhumés le 28 mars 1816 en présence du maire de Cholet, François Joseph Turpault, puis conduits en l’église Saint-Pierre de Cholet et déposés sous l’autel Saint-Sébastien. Depuis le 7 mai 1817, il repose dans l’église de Saint-Aubin-de-Baubigné, dans sa paroisse natale avec ses deux frères : Louis et Auguste. »
On voit ici une première reconnaissance. La déclaration royale du 10 mars 1776 interdisait les inhumations dans les églises et les chapelles et la loi du 23 prairial an XII (1804) a rendu obligatoire l’inhumation dans les cimetières communaux. Les chefs vendéens sont considérés comme des matyrs catholiques.
« Les Vendéens se sont battus pour Dieu et donc nécessairement pour le roi. À l’époque, la population était pour le curé, le roi protégeait les prêtres et la République les persécutait. La conclusion est donc évidente. » Ce pourrait être là la justification de l’attitude du pouvoir en place de 1815 à 1848. Mais il y avait-il là un lien de causalité ? Les Maugeois se soulevaient-ils pour le roi ? Ils se soulevaient contre les changements révolutionnaires de leur cadre de vie : changement des prêtres, conscription générale, redistribution des terres aux bourgeois. Dans une vision traditionnelle, les nobles faisaient la guerre alors que les paysans travaillaient la terre. Ces terres qu’ils défendraient contre des agresseurs mais dans l’Ouest angevin quelles troupes étrangères étaient-elles venues troubler le quotidien des campagnes ? Les Anglais lors de la guerre de Cent Ans ? ou les actions révolutionnaires resembleraient-elle plus à celles des Guerres de Religion où deux « fois » se combattaient ?
Si Henri était le combatant de la Vendée, son jeune frère Louis serait plutôt le soutien des Bourbons contre Napoléon. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_du_Vergier_de_La_Rochejaquelein
En 1801, il épousa Victoire de Donnissan, veuve du marquis de Lescure, héros des premières guerres de Vendée. On retrouve la tradition juive pour une veuve d’épouser un frère (d’armes) de son époux. Même si dans ce cas, le « frère » est cousin issu d’issus de germains.


Les deux époux deviennent les parrains en 1809 de Jacques Louis Henri de Cathelineau (1809-1826), premier fils du fils du « Saint de l’Anjou« .
On voit donc une communauté qui se lie par les alliances et les parrainages durant la périoode napoléonnienne.
C’est son fils, Henri (1805-1867) qui sera honoré : Il avait dix ans lors de la seconde Restauration, et, en raison des services éminents de sa famille, Louis XVIII le créa à cet âge pair de France (17 août 1815).
Ce fils verra son contrat de mariage, avec l’arrière-petite-fille de Foullon de Doué, signé par Charles X, le duc et la duchesse d’Angoulème, la duchesse de Berry, le duc et la duchesse d’Orléans, le duc de Chartres et Mademoiselle d’Orléans
Ce fils n’aura lui-même que deux fils sans descendance. Le patronyme s’eteindra donc à la mort de Julien du Vergier, marquis de La Rochejaquelein (1833-1897)
Le troisième frère lui a un parcours typique du noble :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_du_Vergier_de_La_Rochejaquelein
Il combat dans l’Armée des émigrés, la Royal Navy britannique, la Grande Armée de l’Empereur Napoléon, puis l’armée royale, et l’armée vendéenne en enfin l’armée carliste en Espagne.
À la suite de la Restauration de la monarchie, La Rochejaquelein reçoit le grade de colonel en septembre 1815, puis celui de maréchal de camp en 1818.
Il semble, comme Pétain après 1920, récolter les bénéfices de son statut du fait d’être celui a vécu le plus longtemps, ses frères étant décédés.
Le 14 septembre 1819 il se marie à Claire Louise Augustine Félicité Maclovie de Durfort-Duras, veuve de Charles Léopold Henri de La Trémoille. On remarque ici une alliance avec la plus haute des noblesses de France, celles des ducs.

Cathelineau

Par Anne-Louis Girodet — inc, Domaine public, Lien
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques-Joseph_de_Cathelineau
On remarque que le seul fils survivant du Saint de l’Anjou avait repris une vie ordinaire comme Cincinnatus. Il s’était marié en 1808 avec une voisine. L’année suivante, son fils reçoit le parrainage des marquis de La Rochejacquelin. Tisserand de profession, il entra dans l’armée en 1815, sous la Restauration, en qualité d’officier.
Jacques-Joseph de Cathelineau fut anobli sous la Seconde Restauration par ordonnance du roi Louis XVIII en date du 14 mars 1816, suivie de la délivrance le 15 novembre 1817 de lettres patentes, avec règlement d’armoiries, en considération des mérites de son père Jacques Cathelineau.
Il intégra en 1827 la Garde royale de Charles X, où il fut surnommé « le Saint de la Garde », surnom proche de celui de son père. Il démissionna de l’armée en 1830, refusant de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe.
Il meurt lors de l’insurrection de la Duchesse de Berry en 1832.
Sa dépouille fut d’abord ensevelie auprès de celle de son père dans la chapelle Saint-Charles, communément appelée « chapelle Cathelineau », à Saint-Florent-le-Vieil en Maine-et-Loire. Ces deux dépouilles furent ensuite réparties entre ce premier tombeau et un second en l’église Saint-Pavin du Pin-en-Mauges, où elles furent rejointes en 1896 par celle du fils de Jacques-Joseph, le général Henri de Cathelineau.
De Charette

Par Paulin Guérin — Musée d’art et d’histoire de Cholet, Domaine public, Lien
Charles Athanase Marie de Charette de La Contrie est le neveu du chef vendéen.
il entra dans les gardes du corps du Roi à la Restauration (16 juin 1814).À la seconde Restauration, Charette fut nommé chef d’escadron des chasseurs de Vendée (24 janvier 1816), puis lieutenant-colonel aux chasseurs de la Garde du roi (octobre 1821). Il fut promu à la pairie par ordonnance royale du 23 décembre 1823. Il passe au 5e régiment de dragons (30 décembre). Il fut nommé colonel des cuirassiers de Berry (4e régiment) le 27 décembre 1829.
Une belle carrière militaire nobiliaire. C’est son mariage le 16 juin 1827 avec la petit-fille, batarde, du Roi Charles X qui va être le couronnement de son ascension sociale.
